lundi 10 mai 2010

TRANSPORT


HAUSSE DES PRIX DU TRANSPORT DES BUS « TATA »

LES NOUVEAUX TARIFS FONT DÉVERSER DE L’AMMERTUME

La hausse du prix du transport des bus « Tata »ce lundi a suscité une grande effervescence chez les usagers .Même si la direction de l'agence pour le financement des travaux urbains(Aftu) justifie cette hausse par la l’augmentation du prix du carburant, cette décision est mal vue par les clients .l’ambiance dans tous les arrêts de la capital est partout pareille.

Ce matin du jeudi 29 avril 2009, un soleil de plomb darde ses rayons sur l’avenue Cheikh Anta Diop. La circulation est plus que jamais dense. Klaxons de voiture, brouhaha indescriptible de voix de chauffeurs et des usagers mêlés aux grondements des moteurs rendent cette atmosphère encore beaucoup plus électrique .C’est au milieu de cette effervescence que se trouve l’arrêt de la ligne 24 des bus de marque "Tata", juste à côté de la petite porte du campus social qui fait face à « Just 4 U » .Là des clients, tout âge confondu, font la queue sous un soleil ardent pour prendre place dans un bus qui vient de stationner.

« Do gaw yaw, nadj bii daffa tang » (Dépêche toi il fait chaud).C’est une vielle dame qui parle ainsi à un jeune homme le visage rond, la vingtaine sonnée et modestement habillé.

A peine achevée l’épreuve de la queue, tout le monde se tient bon dans le bus.

Après un silence de tombeau qui n’a duré que le temps de coquelicot sous un soleil d’été, une dipuste entre un client et le receveur vient le troubler.

« Deeloma sama monnaie» (Rends moi ma monnaie), peste un jeune homme comme s'il a les yeux d’un aveugle devant les affiches qui décorent l’intérieur du bus .Ces affiches n’ont qu’un message « En raison de la hausse des prix du carburant, "Aftu" informe son aimable clientèle que les 25 F Cfa réduits dans les tarifs le 1ier février 2009 seront reconduits sur les prix à partir de ce lundi 29 avril 2010 .Merci de votre compréhension. »

Une note qui s’adresse à tout le monde mais qui ne fait pas l’unanimité dans sa réception.

Tapha Niang, tailleurs et habitant à Guédiéwaye est un fidèle client.

A son avis, cette augmentation montre encore une fois le manque de respect que ces gens ont vis-à-vis de leurs clients. « Seen intérêt rekk » (Ils n’ont là que pour leur intérêt) argue t-il en caressant le regard au receveur ils n’ont même pas pitié de leurs clients persiste t-il.

A sa suite, une jeune fille au visage bien maquillé, aborde dans le même sens. « J’ai du mal à comprendre comment ces gens là peuvent se lever un bon matin et dire qu’ils ont augmenté de 25F Cfa les tarifs ».

D’un coup, l’intérieur du bus ressemble à une vrai parterre où chacun veut se faire entendre.

Unanimes, tous les usagers tirent à boulet rouge sur la société "Aftu" qui, devant le fait accompli peine à convaincre ses clients.

Comme des oiseux à l’approche du beau temps, chacun des clients rivalise sa rhétorique.

Les nouveaux tarifs ont complètement bouleversé les thèmes de discussion ces derniers jours dans les bus « Tata »à la place des problèmes sociaux et politiques.

A la suite du départ de ce bus, un autre se postule et l’éternelle queue recommence. L’entrée dans un bus donne toujours le réflexe d’acheter un ticket. « Un ticket pour Guédiéwaye, un autre pour Pikine encore un autre pour Guédiéwaye », répètent en chœur les usagers.

Ce leitmotiv, est freiné par la protestation d’un client qui réclame sa monnaie .Ce vieux au nom de Ibrahima Mbodj commerçant de profession se dit rien comprendre dans ces histoires d’augmentation .On lit à travers son visage la température de sa colère monter suite à la réponse du receveur.

Ce dernier répondant au nom d’Ablaye Nguéye, tente de le convaincre. « L’augmentation est liée à la hausse des prix du carburant .Cette décision n’est pas la notre, encore moins celle du chauffeur mais plutôt une décision de la direction « Aftu» .Une vieille dame, vêtue en son époque, bon teint lui jette un regard méfiant. Le chauffeur, de son côté, les yeux rivés sur le volant ne pipe un mot.

A un jet de pierre de cette arrêt se trouve celui des « Ndiaga Ndiaye ».Ici en dépit du bruit qui y règne, la tranquillité est présente à l’intérieur des cars remplis de passagers, une façon de témoigner que tout va bien.

Toutefois, l’augmention des tarifs sur les bus « Tata » ces derniers jours n’est pas bien accueilli chez les usagers .D’ailleurs certains d’entre eux commencent à avoir la nostalgie du temps des « Ndiaga Ndiaye ».

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