mardi 11 mai 2010

LE JOURNALISME EN LIGNE EN AFRIQUE

A l'ère d'une civilisation technologique la place de leadership qu'occupe l'internet n'est plus à démontrer.Dans cette télescopage technologique l'avenir de la presse en ligne en Afrique promet tout mais à la fois rien aussi.
Ayant connu une hégémonie à nulle autre pareille dans les pays industrialisés du nord à l'aube du vingtième siècle l'internet en Afrique n'est pas encore passé dans sa phase de maturité.
Une grande partie de la population africaine est analphabète des NTIC(Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) ce qui ne promet pas une mass de lecteurs au journalisme en ligne africain.Or,la presse n'a sa réelle existence que si elle s'adresse à un grand nombre, à qui elle cherche à informer juste et vrai .
Cependant, il se pose un problème ,c'est celui de la censure .Dans la toile l'information n'est pas censurée ce qui n'offre pas un futur flamboyant à la presse en ligne car comme on le dit le trop de liberté tue la liberté mais il faut ajouter également que trop liberté amène aussi la médiocrité.

lundi 10 mai 2010

VISITE DE LA GOUVERNEURE GENERALE DU CANADA


VISITE DE LA GOUVERNEURE GENRALE DU CANADA A L’UCAD

SON EXCELLENCE MICHAËLLE JEAN A INSISTE SUR L’IMPORATANCE DE LA PRESSE DANS LE PROCESSUS DE LA DEMOCRATIE.

Dans le cadre de sa visite de 5 jours au Sénégal, son Excellence la très honorable Michaëlle Jean, la Gouverneure Générale du Canada était l’hôte de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar le vendredi 16 avril 2010. Introduisant une table ronde sur « le rôle des média dans l’émergence d’une nouvelle Afrique », elle est revenue sur l’importance des média dans les sociétés démocratiques.

« L’éducation est le chemin le pus sûr pour sortir de la précarité » c’est en ces termes que Michaëlle Jean la Gouverneure du Canada et représente de sa majesté Elisabeth II, a débuté son introduction. Mieux, l’éducation est la voie idéale pour éradiquer la misère. Elle est revenue sur le rôle prépondérant que ses parents ont eu à jouer dans sa formation d’Haïti au Canada tout en ayant un souvenir traumatisant du tremblement terre au mois de Février dernier dans son pays d’origine.

A l’en croire, informer est un devoir pour le journaliste mais celui-ci doit apprendre à le faire, en dépit des difficultés qui l’assaillent, dans les règles de l’art.

De son avis, la responsabilité citoyenne d’informer demeure un acte de rigueur et d’engagement avant d’ajouter que « éducation et information vont de paire dans cette quête incessante de liberté et de mieux- être ». En effet, qui dit information pense forcement à l’éducation. Le journaliste digne de ce nom, doit porter en bandoulière vigilance et clairvoyance pour empêcher qui que ce soit d’abuser des concitoyens et des concitoyennes, mais doit aussi s’efforcer de dénoncer les dérives et les bévues du pouvoir au lieu de se contenter de jouer le rôle de chien de garde du pouvoir.

Toutefois, elle a fait remarquer que l’Afrique doit faire bon usage des nouvelles techniques de l’information et de la communication pour faire prévaloir une bonne démocratie. « Nous vivons dans un monde que la rapidité des communications permet à chaque instant de capter sur le vif en nous d’en faire des instruments au service de la démocratie » a-t-elle réitéré. A l’heure où l’information voyage à la vitesse de l’électricité ou des impulsions du système nerveux, l’Afrique doit être au cœur de la bonne information et elle doit prendre le taureau de la démocratie par les cornes des média.

Après cette brève introduction, c’était autour de la directrice du centre des études des sciences et techniques de l’information(Cesti) Eugénie Rokhaya Aw de faire une présentation des panélistes.

Il s’agit entre autres de Mame Less Camara (enseignant au Cesti), Ben Peterson (Directeur exécutif de journalisme pour les droits humains).

Mr. Camara a procédé à une présentation de l’historique des média sénégalais. Soulignant ainsi deux grandes époques très importantes dans l’évolution de la presse au Sénégal. Une époque allant de 1856 aux années 80

Selon l’enseignant au CESTI, la date de 1856 correspond à la présence de la première imprimerie à Saint Louis du Sénégal et les années quatre vingt marquent l’entrée en série des groupes de presses.

Par ailleurs, il a aussi noté le rôle éminent que les radios jouent dans la démocratie au Sénégal grâce aux langues nationales. Elles font comprendre à la population que le pouvoir s’exerce par leurs mains et de leurs volontés.

Quant à Ben Peterson, il a insisté sur la formation des journalistes et sur un nouveau modèle d’organisation médiatique.

La séance a été clôturée par le dernier mot de Mme son excellence la Gouverneure générale du Canada qui s’est félicitée de la pertinence des panélistes avant de saluer la coopération entre les deux pays.

BA IBRAHIMMA

TRANSPORT


HAUSSE DES PRIX DU TRANSPORT DES BUS « TATA »

LES NOUVEAUX TARIFS FONT DÉVERSER DE L’AMMERTUME

La hausse du prix du transport des bus « Tata »ce lundi a suscité une grande effervescence chez les usagers .Même si la direction de l'agence pour le financement des travaux urbains(Aftu) justifie cette hausse par la l’augmentation du prix du carburant, cette décision est mal vue par les clients .l’ambiance dans tous les arrêts de la capital est partout pareille.

Ce matin du jeudi 29 avril 2009, un soleil de plomb darde ses rayons sur l’avenue Cheikh Anta Diop. La circulation est plus que jamais dense. Klaxons de voiture, brouhaha indescriptible de voix de chauffeurs et des usagers mêlés aux grondements des moteurs rendent cette atmosphère encore beaucoup plus électrique .C’est au milieu de cette effervescence que se trouve l’arrêt de la ligne 24 des bus de marque "Tata", juste à côté de la petite porte du campus social qui fait face à « Just 4 U » .Là des clients, tout âge confondu, font la queue sous un soleil ardent pour prendre place dans un bus qui vient de stationner.

« Do gaw yaw, nadj bii daffa tang » (Dépêche toi il fait chaud).C’est une vielle dame qui parle ainsi à un jeune homme le visage rond, la vingtaine sonnée et modestement habillé.

A peine achevée l’épreuve de la queue, tout le monde se tient bon dans le bus.

Après un silence de tombeau qui n’a duré que le temps de coquelicot sous un soleil d’été, une dipuste entre un client et le receveur vient le troubler.

« Deeloma sama monnaie» (Rends moi ma monnaie), peste un jeune homme comme s'il a les yeux d’un aveugle devant les affiches qui décorent l’intérieur du bus .Ces affiches n’ont qu’un message « En raison de la hausse des prix du carburant, "Aftu" informe son aimable clientèle que les 25 F Cfa réduits dans les tarifs le 1ier février 2009 seront reconduits sur les prix à partir de ce lundi 29 avril 2010 .Merci de votre compréhension. »

Une note qui s’adresse à tout le monde mais qui ne fait pas l’unanimité dans sa réception.

Tapha Niang, tailleurs et habitant à Guédiéwaye est un fidèle client.

A son avis, cette augmentation montre encore une fois le manque de respect que ces gens ont vis-à-vis de leurs clients. « Seen intérêt rekk » (Ils n’ont là que pour leur intérêt) argue t-il en caressant le regard au receveur ils n’ont même pas pitié de leurs clients persiste t-il.

A sa suite, une jeune fille au visage bien maquillé, aborde dans le même sens. « J’ai du mal à comprendre comment ces gens là peuvent se lever un bon matin et dire qu’ils ont augmenté de 25F Cfa les tarifs ».

D’un coup, l’intérieur du bus ressemble à une vrai parterre où chacun veut se faire entendre.

Unanimes, tous les usagers tirent à boulet rouge sur la société "Aftu" qui, devant le fait accompli peine à convaincre ses clients.

Comme des oiseux à l’approche du beau temps, chacun des clients rivalise sa rhétorique.

Les nouveaux tarifs ont complètement bouleversé les thèmes de discussion ces derniers jours dans les bus « Tata »à la place des problèmes sociaux et politiques.

A la suite du départ de ce bus, un autre se postule et l’éternelle queue recommence. L’entrée dans un bus donne toujours le réflexe d’acheter un ticket. « Un ticket pour Guédiéwaye, un autre pour Pikine encore un autre pour Guédiéwaye », répètent en chœur les usagers.

Ce leitmotiv, est freiné par la protestation d’un client qui réclame sa monnaie .Ce vieux au nom de Ibrahima Mbodj commerçant de profession se dit rien comprendre dans ces histoires d’augmentation .On lit à travers son visage la température de sa colère monter suite à la réponse du receveur.

Ce dernier répondant au nom d’Ablaye Nguéye, tente de le convaincre. « L’augmentation est liée à la hausse des prix du carburant .Cette décision n’est pas la notre, encore moins celle du chauffeur mais plutôt une décision de la direction « Aftu» .Une vieille dame, vêtue en son époque, bon teint lui jette un regard méfiant. Le chauffeur, de son côté, les yeux rivés sur le volant ne pipe un mot.

A un jet de pierre de cette arrêt se trouve celui des « Ndiaga Ndiaye ».Ici en dépit du bruit qui y règne, la tranquillité est présente à l’intérieur des cars remplis de passagers, une façon de témoigner que tout va bien.

Toutefois, l’augmention des tarifs sur les bus « Tata » ces derniers jours n’est pas bien accueilli chez les usagers .D’ailleurs certains d’entre eux commencent à avoir la nostalgie du temps des « Ndiaga Ndiaye ».

ENSEIGNEMENT CORANIQUE


ENSEIGNEMENT CORANIQUE

UN EXEMPLE DE DAHARA MODERNE AU CŒUR D’UN QUARTIER POPULAIRE

Situé en plein cœur du quartier populaire de Yeumbeul nord, le daara de Oustaz Niane constitue une véritable école coranique moderne au grand bonheur des parents et des talibés .Ces derniers y vivent de la plus belle des manières. L’atmosphère qui y règne en est une parfaite illustration. Reportage.

Il est midi passé à Yeumbeul nord, l’un des quartiers les plus populaires de la banlieue dakaroise.

En cette fin de matinée de samedi, un vent frais, givré, à vous scinder en deux effleure les visages de ce beau monde qui inonde les rues et les ruelles sablonneuses.

Des femmes, panier à la main marchent à pas pressés en direction du marché. Des enfants, dont la rue constitue un terrain de jeux, à peine âgés de 12 ans, courent après un ballon. C’est une vraie ambiance de fête qui règne ici.

A un jet de pierre du Cdeps, se trouve le daara de Aboubacar Niane plus connu sous le nom de Oustaz Niane.

Ce vieux, la cinquantaine révolue a pignon sur rue dans ce quartier grâce surtout à sa détermination pour l’enseignement coranique des enfants.

Une terrasse peinte en jaune abrite le daara, le daara « Yamayatou Mouhiyatoul khouraamil Karim Wa Tarbiyatil Atfali Wal Aytaami Fi Dinil Islam Alaniff » (Association Musulmane pour la vie de l’Islam, del’Education des Enfants et Orphelins dans la Religion. )

A l’intérieur de ce local, la première chose qui attire l’attention, c’est la splendeur et la propreté des lieux. Une façon d’illustrer l’adage selon laquelle « un esprit saint dans un corps saint ».

La propreté dans ces lieux laisse deviner la qualité de l’enseignement qui y est donnée.

Dans la salle, une quarantaine d’enfants installés sur des nattes étalées sur le sol apprennent en chœur le coran. C’est au milieu de ce brouhaha qu’est assis, majestueux, le marabout Oustaz Niane, un livre à la main et un fouet de l’autre .Inhibés par notre présence les talibés se fondent en silence d’un coup.

Certains d’entre eux, rivent les yeux au sol, tandis que d’autres turbulents s’en profitent pour bavarder à gauche et à droite. Le daara est composé de 120 enfants dont 95 garçons. « Les filles et les garçons sont séparés et ne se voient presque jamais» soutient, Oustaz. Niane. Ce dernier après avoir terminé ses études à Médina Baye (Kaolack) dont il est originaire, est parti en Arabie Saoudite où il a obtenu en1983 un diplôme sur « les connaissance de l’islam » puis en Malaisie avant de revenir dans son pays pour ouvrir son daara.

A son avis, « l’Etat doit s’efforcer d’aider les enseignants des écoles coraniques, de leur trouver de meilleurs conditions de travail. »

Toutefois, il n’apprécie pas le silence des élus locaux vis-à-vis des maîtres coraniques.

« Les élus locaux ne sont là que pour eux- mêmes » laisse t-il entendre.

L’internat est composé d’un corps d’enseignants, de femmes de ménage .C’est une véritable entreprise que dirige le vieux Niane ce qui relève de la qualité sa gestion.

A l’intérieur de la chambre des enfants, on trouve des matelas étalés, un ventilo pendu sur la dalle et une grande armoire en bois rouge. « Cette armoire supporte tous les affaires des enfants »nous confie Amie Niane l’épouse du marabout la quarantaine bien sonnée.

Le daara regroupe un essaim de nationalités, des Gambiens, des Nigérians, des Soudanais et même un Italien, Mohamed Diouf. « Ce sénégalais d’origine italienne est dans ce daara depuis qu’il a 6 ans et à son arrivée il ne pouvait articulé un seul mot de la langue de Kocc Barma (wolof) » souligne le marabout sous un sourire discret. « Actuellement âgé de 9 ans il a achevé une partie du saint coran » ajoute t-il.

Quant au jeune Modou bien habillé, il fait vraiment bon à vivre dans cette maison. « Je mange bien, je me lave quand je veux » avoue t-il timidement.

Mohamed Beye venu des Parcelles Assainies abonde dans le même sens. « Souvent mes parents viennent me chercher pour qu’on aille chez nous mais je refus car je me sens plus à l’aise ici » dit –il

A 14 heures une bonne odeur du Thiébou dieune (riz au poisson) creuse les narines et donne

faim à tout le monde.

Des seaux remplis d’eau décorent la cour une façon de rapprocher les accoutumées car cela annonce l’heure du repas. Les talibés piaffent d’impatience de déguster après avoir bien lavé les mains. Fini le déjeuner, c’est l’heure de la récréation.

Malgré les difficultés auxquelles le marabout Aboubacar Niane est confronté, son daara constitue une référence .Ses talibés ne sont jamais dans la rue et sont bien protégés.

Toutefois, l’Etat et les ONG doivent s’engager à aider ces genres de daara dans leur lutte contre la mendicité des talibés.

IBRAHIMA BA