vendredi 8 juin 2012

SANDAGA : LE MANQUE D’ESPACE ET LES RABATTEURS COMPROMETTENT LA VENTE DE TABLEAUX SOUS-VERRE

En ce début de matinée, ce n’est pas encore l’effervescence sur l’avenue Peytavin, adossée au marché Sandaga en centre ville. Quelques marchands  et acheteurs  matinal y  vont à hue à dia. Certains vendeurs qui ont pris d’assaut l’endroit dès les premières heures de la matinée ont déjà achevé d’installer de leurs étals. 

Sur  place  ce qui attire le plus l’attention du visiteur reste cette sorte de galerie d’art à ciel ouvert  qui fait le décor tout au long de l’avenue. C’est  ici que les vendeurs des tableaux de peinture  sous-verre ont élu domicile. Sur les  mur des immeubles et bâtiments bordant la rue, sont accrochées ces peintures dessinées sur une plaque de verre et apposées sur un fond en carton.  Des images aux belles couleurs scintillent et font parfois un effet miroir. Le décor est surréaliste. Pittoresque.

 Très connus des Sénégalais et bien apprécies des étrangers lesquels sont par ailleurs les premiers clients, les tableaux sous-verre sont une spécificité de l’art sénégalais. Mais aujourd’hui  les gens qui gagnent leur vie à travers  la vente de ces objets d’art se voient confrontés à un  problème d’écoulement de leur produit au sein de l’avenue Peytavin qui, n’est, à les croire, que la conséquence d’un manque d’espace et l’effet des rabatteurs. A tire illustratif, Malick Sy, ce jeune vendeur, la trentaine bien sonnée, exerce cette activité depuis belle lurette.

Il a pignon sur rue dans cet endroit pour y avoir passé une belle partie de sa jeunesse. «Je peux  vous avouer que c’est devenu très difficile. Les clients sont  devenus des oiseaux rares. Il m’arrive de rester une semaine sans pour autant vendre un seul tableau», fulmine-t-il, l’air désespéré, le regard hagard. Pis, ce qui irrite le plus notre interlocuteur,  reste l’encombrement de son étal. 

A l’en croire, l’espace était jadis réservé aux vendeurs des tableaux sous- verre.  Aujourd’hui, l’envahissement de cet endroit par des marchands d’objets divers, venus s’implanter de manière informelle, fait écran à leurs étals. Ce faisant, il est difficile  d’avoir une vue d’ensemble de leur l’exposition à une certaine distance.  C’est le même son de trompette chez son ami Diallo. 

Ce dernier estime être sur place juste pour tenter sa chance. C’est  révolue la période faste où il gagnait beaucoup d’argent en fin de journée. «Depuis un certains temps ça ne marche pas vraiment. Il m’arrivait auparavant d’avoir 5 à 10 mille Francs Cfa par jour mais actuellement je suis là juste pour faire passer le temps », témoigne le jeune Sy.

Les rabatteurs indexés

Les rabatteurs n’ont bonne presse  chez les vendeurs des tableaux  sous-verre. Beaucoup sont ceux qui leur imputent la responsabilité de leur dégradante situation. Ils  sont accusés comme des personnes nuisibles à l’essor de ce commerce, en détournant souvent le client du vendeur. A en croire, les commerçants, ils proposent 2000 francs au client pour un tableau qui coûte en principe 1000francs Cfa. «Les rabatteurs polluent  nos affaires et ternissent notre image», se désole Malick.  

Toutefois, même s’ils ne sont pas visibles dans cet endroit à cette heure de la matinée, ils sont accusés à tort ou à raison d’être responsable du mauvais temps que vivent les vendeurs des tableaux- sous verre lesquels  usent de toutes les occasions pour se défouler sur eux.

Face aux difficultés du présent,  les vendeurs de ces objets  d’art  souhaitent avoir un jour un endroit bien aménagé où ils auront la possibilité d’exposer normalement leurs produits. Ils soutiennent que ce serait une façon de  valoriser davantage le secteur du tourisme,  mais aussi l’image de la culture sénégalaise. «Nos tableaux mettent en valeur des symboles forts et représentatifs, des figures historiques et religieuses comme Lat Dior, Cheikh Amadou Bamba …», argue Pape.  

Les tableaux sous-verre véhiculent des scènes et des contextes typiquement locaux. Les réalités de la société sénégalaise y sont bien présentes. La femme noire aussi n’est pas en reste, elle demeure la muse de ces artistes. Elle étale son charme et son élégance sur presque toute la moitié de la totalité des tableaux exposés sur l’avenue Peytavin

mercredi 6 juin 2012

lundi 4 juin 2012

mardi 29 mai 2012

lundi 7 mai 2012

jeudi 3 mai 2012

Affaire béthio


"Ma peinture, moi et mon monde", l’univers extase de Mbida

Si les voyages forment la jeunesse, l’exil enrichit l’inspiration. Après plusieurs années à l’étranger, Birahim Fall « Mbida » est revenu avec des tableaux  fixés sous-verre  d’une rare beauté.  L’artiste présente une exposition sur le thème Ma peinture Moi et Mon Monde depuis le 11 avril à l’institut français Léopold Sédar Senghor. 


Peindre pour lui, c’est habiter dans un monde extase où tout est beau et rempli de volupté. C’est  aussi pour ce talentueux et éclectique  peintre qu’est Birahim Fall plus connu dans le monde de la culture sous le sobriquet de Mbida, un moyen d’atteindre un univers plus vaste où mille et une couleurs scintillent. En un mot, comme en mille dans une galaxie d’arc-en ciel. Ma peinture Moi et Mon Monde, thème de cette  exposition qui se déroulera jusqu’au 28 avril courant, à l'institut français Léopold Sédar Senghor, retrace une rétrospective et une vision prospective, avec un brin d’harmonie les paradis perdus de l’artiste. Happé de fond en comble par le manque d’affection qui a marqué son enfance, Mbida essaye de trouver consolation auprès de la femme qu’il valorise dans plus de la moitié de ses tableaux. Jeune ou vielle, elle représente la  muse, la source d’inspiration du peintre. Comme il l’explique : « à deux ans, j’étais séparé de mes parents. Je n’ai pas eu l’affection filiale qui tient souvent l’enfant à sa maman ».

Mbida s’est surtout inspiré de sa tendre enfance marquée par la solitude et l’isolement d’un Ngaye Mékhé (son village d’origine) encore vierge de la  mondialisation pour présenter des tableaux d’une beauté légendaire. L’inspiration vient de son cadre naturel fait de forêt. « J’ai affronté la forêt et la brousse très jeune », explique-t-il. Eleveur, il gouttait à la tranquillité et à la solitude de cette nature en regardant les nuages qui chevauchaient dans le ciel, les feuillages touffus, les fleurs d’été, les belles femmes jouant de la kora dans la gaieté des concessions de campagne. Autant de thèmes et d’images qui surgissent de son imaginaire et qu’il tente d’immortaliser à travers cette exposition de sous-verres.

Mbida, c’est aussi un peintre généraliste qui a touché à toutes les formes de peinture et qui a excellé partout. De la toile au sous-verre, son talent est resté le même. La beauté de ses tableaux, le choix de ses couleurs, la variété des thèmes abordés lui confèrent une originalité sans commune mesure. La peinture pour Birahim est synonyme d’élégance et de beauté à l’image de toutes ces femmes peintes et habillées traditionnellement étalant charme et coquetterie sur les plaques de verre  apposées sur un fond en carton. Le choix de ne peindre que ce qui est beau traduit chez l’artiste toute sa volonté de prolonger la vie qui est généralement brève mais également de créer un monde intemporel fait de joie et de gaieté. « Le choix de la multitude de couleurs sur mes tableaux renseigne sur mon désir d’embellir la vie », se justifie-t-il. Loin de la conception baudelairienne de l’art qui considère que ce dernier doit aussi chercher à refléter la laideur (une charogne), Mbida lui n’a qu’une vision rose de l’art.

Au crépuscule de sa carrière (63 ans), le natif de Ngaye Mékhé veut entrer en interaction avec son public. Il veut être compris pour ne mourir comme Van Goh. Mais également, il ne veut  pas se perdre dans l’océan de l’oubli qui hante généralement les grands penseurs. Raison qui justifie par ailleurs le choix du thème de l’exposition (Ma peinture, Moi et Mon Monde). Mbida veut, à travers cette exposition, couper le voile qui le sépare des autres, de son monde en guise d’adieu. Comme pour donner une dernière couche de peinture à une vie bien remplie après 40 ans de profession.

jeudi 19 avril 2012

Macky à la recherche du temps perdu…

Les passations de services entre les différents ministères sont presque terminées. Le nouveau gouvernement de l’ère 01 de Macky Sall s’est officiellement installé. Les jours se suivent mais ne se ressembleront plus pour le président de la République ainsi que son équipe. Lesquels sont appelés à relever des défis titaniques dont les enjeux sont bien inscrits dans le temps. Donc, inutile de rappeler qu’ils seront jugés en fonction des réalisations faites dans la mesure de l’horloge. Et que la pertinence de leurs œuvres sera évaluée à l’aune du temps comme leurs pairs. Face à la complexité des épreuves : difficultés financières, demande sociale, crise scolaire, redressement des institutions, la liste est loin d’être exhaustive, c’est une véritable course contre la montre qui s’est déclenchée. Tout pour venir à bout des cicatrices mal fermés de l’alternance du 19 mars 2000 nées des promesses avortées d’un peuple victime de plusieurs décennies de prison sans murs. Et le plus crucial de ces dossiers demeure celui de la Casamance où les œillets sont déjà fanés sous l’ère «Wadienne».

Il n’est jamais assez de le répéter, les défis sont énormes pour le nouveau pouvoir. Même si au demeurant, on affiche une confiance de guerrier. L’impossible est bien possible pour le premier ministre Abdoul Mbaye et son camarilla.

200 milliards, à en croire, le porte parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, seront nécessaires pour juguler les urgences du présent et tenir encore en haleine l’espoir du peuple Sénégalais. Lequel espoir est jailli du calice de la vallée de promesses de campagne du président de la République. C’est bien possible d’en trouver. Et ce, du moment où beaucoup de partenaires ont renouvelé leur confiance au pays de la Téranga. La banque mondiale entre autres partenaires de taille du Sénégal a déjà annoncé les couleurs. Et ce n’est pas tout. Macky Sall a reçu en audience en fin de semaine dernière, Claude Dauphin, le patron de la société de courtage pétrolier et d'affrètement maritime. Selon Baba Diao, l’un des conseiller du président, des négociations en vue de la mise en place d’une future usine de stockage du pétrole sont en cours. Ce qui laisse présager que le prix du carburant pourra baisser prochainement.

Enfin sur l’épineux et complexe dossier de la Casamance, le nouveau locataire du palais ne semble pas vouloir perdre du temps. A peine investit, sa première visite officielle s’est portée sur notre voisin : la Gambie. Un honneur fait à son homologue Gambien, Yaya Yammeh dont le principal but est d’arriver à une paix définitive dans cette partie verte du pays en proie à un conflit vieil de plus trois décennies. Le président Gambien a manifesté toute sa volonté de soutenir son pair dans cette perspective aux allures historiques. Si Wade avait promis de régler le problème, il ya douze ans, en 100 jours, Macky Sall bien qu’impatient d’être le premier président a fumé avec les rebelles le calumet de la paix et a trouvé une solution au plus long conflit d’Afrique, se veut prudent. Mais il reste déterminé à marquer la postérité sur la longue et complexe piste de la recherche du temps perdu par le président sortant, Me Abdoulaye Wade.

Ibrahima BA

mercredi 7 mars 2012

Macky

DEUXIEME TOUR DE LA PRESIDENTIELLE
Le CIREM sûr de la victoire de Macky Sall

Le cercle des intellectuels républicains pour l’élection de Macky Sall en 2012(CIREM) a tenu, hier, un point de presse au quartier général de la coalition «Macky 2012» en vue de faire le point sur le démarrage de la campagne du second tour mais aussi de l’évolution des alliances autour de leur candidat. Ce faisant, ils se disent convaincus de la victoire de leur candidat eu égard à la logique des alliances dont il a bénéficié de la part de la société civile et des partis de l’opposition. Toutefois, les partisans de Macky Sall appellent aussi à une mobilisation nationale pour apporter une victoire éclatant à Macky Sall au soir du 25 Mars.

Que les libéraux se le tiennent pour dit, leur adversaire du second tour de la présidentielle en l’occurrence la coalition «Macky 2012» se donne déjà vainqueur logique du scrutin du 25 mars prochain. En point de presse, hier, le cercle des intellectuels républicains pour l’élection de Macky Sall en 2012 (CIREM) a estimé que la victoire de leur mentor est « claire». Ce, du fait que la «logique des alliances obtenues leur donne largement vainqueur face à leur adversaire».

« Mathématiquement, la victoire du candidat Macky Sall est consacrée suite aux fortes alliances nouées avec les différentes candidats ainsi que les forces vives de la nation à travers les assises nationales», a remarqué le coordonnateur national du mouvement, le professeur Souleymane Fall. Et non sans appeler à traduire cet élan militant et citoyen en actes concrets à l’occasion du scrutin du 25 mars prochain en se rendant massivement dans les urnes. « Nous demandons aux Sénégalais d’aller voter massivement, de sécuriser leur vote, de collecter des projets verbaux et des les acheminer dans les commissions de recensement des votes » a-t-il indiqué. Estimant que les 48 % des électeurs qui n’ont pas voté leur sont favorables, le CIREM les invite à remplir leur devoir civique au second tour de la présidentielle. L’autre point que les partisans de Macky Sall ont abordé à l’issu de ce point presse concerne le problème qui secoue le monde l’éducation. Sur ce, ils appellent les syndicats d’enseignants à opérer un sursaut de patriotisme pour sauver l’année.
Ibrahima BA
ASS MALICK SARRa CONSEILLER SPECIAL DU CANDIDAT MACKY SALL
« Le régime parlementaire ne sera pas appliqué si Macky est élu»
Si le candidat de la coalition «Macky 2012» compte appliquer la charte des assises nationales conformément à ses engagements après sa qualification au second tour de l’élection présidentielle, il n’est pas audacieux de dire qu’il y aura un point qu’il ne mettra pas œuvre. Lequel point est la mise en place d’un régime parlementaire. En tout cas c’est la conviction de son conseiller spécial ASS Malick Sarr. « Nous n’allons pas mettre en place un régime parlementaire conformément aux assises nationales. Nous comptons plutôt appliquer l’actuel régime qui a été dénaturé par Abdoulaye Wade», a-t-il rassuré. Cette déclaration de M. Sarr vient corroborer celle Mbaye Ndiaye l’ancien maire des Parcelles Assainies qui a estimé récemment l’impossibilité de la mise en place d’un régime parlementaire. Reste à savoir si une telle décision ne risque pas de semer la discorde au sein des alliances déjà montées.
I.BA

mardi 3 janvier 2012

OMAR WADE ALIAS AMBASSADEUR DU RIRE:COMEDIEN TOUT COURT



Reconnu comme le comédien chevronné des étudiants, Omar Wade, 30 ans, qui s’affuble du sobriquet «Ambassadeur du rire» a fait sa mue. Ce, après avoir trimballé un moment. Dans sa valise une nouvelle production qui s’intitule «les visas du rire».

La voix de certains êtres a des grâces sensuelles, irrésistibles. La saveur exquise des choses à manger. Et Omar Wade plus connu sous le sobriquet de «Ambassadeur du rire» en fait partie. Un talent qui impressionne plus d’un. Des prestations qui laissent toujours un auditoire excité et pleurant de rire. Telle est à peu près, autant de caractéristiques renvoyant à ce jeune comédien. Lequel depuis une décennie a totalement intégré le septième art.

Parcours

Un petit regard dans le rétroviseur, nous amène à considérer la vie de ce jeune comédien à un scénario de théâtre, moins qu’un conte de fées mais plus la quête déterminée d’un accomplissement social. Cependant, le making of de son parcours pour le moins que l’on puisse dire donne l’impression d’une vie bien riche pour ne pas dire remplie en dépit de ses 30 piges.

Chez ce natif de Rufisque, il y a juste trois décennies, le hasard n’a pas sa place, tout est venu suivant l’ordre normal des choses. Et certainement, il ne s’est pas trompé en forçant à l’orée de sa vie une carrière de comédien. Né un 27 mars marquant la célébration de la journée internationale du théâtre, comme l’eau remontant à sa source, il n’a fait que suivre son destin en intégrant la comédie. Sa profession est une longue histoire .Déjà, à l’école primaire, il commençait à faire des prestations dans les années 90. «On m’appelait Baye Ely. (Allusion à un célèbre artiste de la troupe de Daray Kocc)», se souvient-il, l’air nostalgique. C’est ainsi qu’au collège son talent va s’exploser, en jouant dans les différents clubs et à l’occasion des activités socio-éducatives et culturelles. De surcroit, il intégre les clubs d’Education à la vie familiale(EVF) dans lesquels il interprète des sketchs ayant trait à des thèmes tels que le Sida, la drogue, la reproduction des jeunes. Et c’est ce chemin qu’il l’a mené pleinement dans la comédie.

Pourtant, en dépit d’un engagement qui lui prive de son temps, il reste le meilleur élève de sa classe. «J’ai toujours été le premier à l’école. J’avais des moyennes de 18 et de 19», se glorifie t-il .L’obtention de son bac en 2002, permettra au jeune comédien de voir sa profession marcher comme sur des roulettes. Au campus de l’Université Cheikh Anta Diop, il devient le maitre incontesté. Sa réputation devient de jour en jour grandissante. Il est invité dans toutes les festivités des amicales. «Il arrivait que je joue plus de huit fois dans la journée». Damant le pion à ses pairs comme Sanekh et Koutia qui avaient l’habitude de chauffer les journées intégration de ces amicales, il gagne la sympathie de ses camarades étudiants. Ces derniers, le baptise «l’ambassadeur du rire».Une manière de montrer sa particularité avec les autres.

 Il joue dans plusieurs langues (français, wolof, anglais et allemand).Wade dans son dessein de vouloir se particulariser des autres, opte de ne pas demander de cachets pour ces prestations. «Je leur disais de ne pas me payer si je ne leur fais pas rire». Mais comme il a la facilité d’attirer l’attention sur lui et de faire rire son entourage, il gagne le pari. Omar Wade, un ambassadeur sans siège mais où nul n’a besoins de remuer ciel et terre pour obtenir un visas. «Je suis l’ambassadeur des ambassadeurs. Je suis le seul à donner des visas gratuitement. J’en apporte à tous ceux qui veulent bien séjourner au pays du rire», dit t-il d’une voix humoristique. Il a la comédie dans le sang, on l’écoute avec plaisir comme on regarde couler une source.

Comédien engagé

Taille élancée, physionomie distinguée, couleur d’ébène, «Ambassadeur du rire» a la vocation d’être un comédien de rupture. C’est pourquoi avoue t-il son choix de vouloir se spécialiser dans le «One Man show», une façon d’apporter une nouvelle touche dans son domaine. Il se veut un humoriste engagé .Le porteur de flambeau des bonnes causes. D’ailleurs, c’est qui lui a valu l’estime des étudiants. «Lors de mes prestations à l’Université, dans mes sketchs, je plaidais toujours pour qu’on augmente les chambres des étudiants, en plus de les orienter. Ce qu’ils disaient en catimini je le disais haut tout en faisant rire », souligne t-il. Le spécialiste du «One man show» a très souvent participé à des journées mondiales de lutte contre le Sida ou le paludisme.

Marié, il y a quelques mois à une Française, Françoise Calmes, qu’il a séduit de par ses talents d’humoriste, «Ambassadeur du rire ne s’occupe pas aujourd’hui que de son ambassade. Il est actionnaire dans une société de la place qu’il gère avec des amis. Membre de plusieurs organisations, coordonnateur du comité de lutte contre les violences et conflits dans le sport et coordonnateur national du réseau des opérateurs informaticiens du Sénégal.

Son talon d’Achille ? Il se fâche très vite, bien qu’il soit un humoriste hors pair, si l’on en croit son épouse.
Le jeune comédien n’est pas un épicurien, son temps libre, il le consacre au scrabble et au Jogging. Seulement, il aime le sape. Dans ses prestions, l’«Ambassadeur du rire »s’habille toujours en costume - cravate. Et pour lui l’habit fait le moine. «Quand on joue devant un parterre de personnalités, il est bon d’avoir un habillement bienséant. Car c’est comme ça que les gens pourront te respecter», soutient-il.
Une bonne nouvelle pour ses fans. En suivant le chemin tracé par son destin, le spécialiste du One man show ambitionne de sortir sa deuxième auto-production en vidéo après celle de 2009 intitulé : «l’hymne nationale du rire ». Le titre de cette nouvelle production est : « Pouvoir et opposition : du rêve ou du concret». Il y traite, bien évidemment, sous un ton humoristique, des thèmes ayant rapport à l’actualité.
«L’ambassadeur du rire » a aussi dans l’agenda, un sketch dénommé « les visas du rire».

IBRAHIMA BA