mardi 3 janvier 2012

OMAR WADE ALIAS AMBASSADEUR DU RIRE:COMEDIEN TOUT COURT



Reconnu comme le comédien chevronné des étudiants, Omar Wade, 30 ans, qui s’affuble du sobriquet «Ambassadeur du rire» a fait sa mue. Ce, après avoir trimballé un moment. Dans sa valise une nouvelle production qui s’intitule «les visas du rire».

La voix de certains êtres a des grâces sensuelles, irrésistibles. La saveur exquise des choses à manger. Et Omar Wade plus connu sous le sobriquet de «Ambassadeur du rire» en fait partie. Un talent qui impressionne plus d’un. Des prestations qui laissent toujours un auditoire excité et pleurant de rire. Telle est à peu près, autant de caractéristiques renvoyant à ce jeune comédien. Lequel depuis une décennie a totalement intégré le septième art.

Parcours

Un petit regard dans le rétroviseur, nous amène à considérer la vie de ce jeune comédien à un scénario de théâtre, moins qu’un conte de fées mais plus la quête déterminée d’un accomplissement social. Cependant, le making of de son parcours pour le moins que l’on puisse dire donne l’impression d’une vie bien riche pour ne pas dire remplie en dépit de ses 30 piges.

Chez ce natif de Rufisque, il y a juste trois décennies, le hasard n’a pas sa place, tout est venu suivant l’ordre normal des choses. Et certainement, il ne s’est pas trompé en forçant à l’orée de sa vie une carrière de comédien. Né un 27 mars marquant la célébration de la journée internationale du théâtre, comme l’eau remontant à sa source, il n’a fait que suivre son destin en intégrant la comédie. Sa profession est une longue histoire .Déjà, à l’école primaire, il commençait à faire des prestations dans les années 90. «On m’appelait Baye Ely. (Allusion à un célèbre artiste de la troupe de Daray Kocc)», se souvient-il, l’air nostalgique. C’est ainsi qu’au collège son talent va s’exploser, en jouant dans les différents clubs et à l’occasion des activités socio-éducatives et culturelles. De surcroit, il intégre les clubs d’Education à la vie familiale(EVF) dans lesquels il interprète des sketchs ayant trait à des thèmes tels que le Sida, la drogue, la reproduction des jeunes. Et c’est ce chemin qu’il l’a mené pleinement dans la comédie.

Pourtant, en dépit d’un engagement qui lui prive de son temps, il reste le meilleur élève de sa classe. «J’ai toujours été le premier à l’école. J’avais des moyennes de 18 et de 19», se glorifie t-il .L’obtention de son bac en 2002, permettra au jeune comédien de voir sa profession marcher comme sur des roulettes. Au campus de l’Université Cheikh Anta Diop, il devient le maitre incontesté. Sa réputation devient de jour en jour grandissante. Il est invité dans toutes les festivités des amicales. «Il arrivait que je joue plus de huit fois dans la journée». Damant le pion à ses pairs comme Sanekh et Koutia qui avaient l’habitude de chauffer les journées intégration de ces amicales, il gagne la sympathie de ses camarades étudiants. Ces derniers, le baptise «l’ambassadeur du rire».Une manière de montrer sa particularité avec les autres.

 Il joue dans plusieurs langues (français, wolof, anglais et allemand).Wade dans son dessein de vouloir se particulariser des autres, opte de ne pas demander de cachets pour ces prestations. «Je leur disais de ne pas me payer si je ne leur fais pas rire». Mais comme il a la facilité d’attirer l’attention sur lui et de faire rire son entourage, il gagne le pari. Omar Wade, un ambassadeur sans siège mais où nul n’a besoins de remuer ciel et terre pour obtenir un visas. «Je suis l’ambassadeur des ambassadeurs. Je suis le seul à donner des visas gratuitement. J’en apporte à tous ceux qui veulent bien séjourner au pays du rire», dit t-il d’une voix humoristique. Il a la comédie dans le sang, on l’écoute avec plaisir comme on regarde couler une source.

Comédien engagé

Taille élancée, physionomie distinguée, couleur d’ébène, «Ambassadeur du rire» a la vocation d’être un comédien de rupture. C’est pourquoi avoue t-il son choix de vouloir se spécialiser dans le «One Man show», une façon d’apporter une nouvelle touche dans son domaine. Il se veut un humoriste engagé .Le porteur de flambeau des bonnes causes. D’ailleurs, c’est qui lui a valu l’estime des étudiants. «Lors de mes prestations à l’Université, dans mes sketchs, je plaidais toujours pour qu’on augmente les chambres des étudiants, en plus de les orienter. Ce qu’ils disaient en catimini je le disais haut tout en faisant rire », souligne t-il. Le spécialiste du «One man show» a très souvent participé à des journées mondiales de lutte contre le Sida ou le paludisme.

Marié, il y a quelques mois à une Française, Françoise Calmes, qu’il a séduit de par ses talents d’humoriste, «Ambassadeur du rire ne s’occupe pas aujourd’hui que de son ambassade. Il est actionnaire dans une société de la place qu’il gère avec des amis. Membre de plusieurs organisations, coordonnateur du comité de lutte contre les violences et conflits dans le sport et coordonnateur national du réseau des opérateurs informaticiens du Sénégal.

Son talon d’Achille ? Il se fâche très vite, bien qu’il soit un humoriste hors pair, si l’on en croit son épouse.
Le jeune comédien n’est pas un épicurien, son temps libre, il le consacre au scrabble et au Jogging. Seulement, il aime le sape. Dans ses prestions, l’«Ambassadeur du rire »s’habille toujours en costume - cravate. Et pour lui l’habit fait le moine. «Quand on joue devant un parterre de personnalités, il est bon d’avoir un habillement bienséant. Car c’est comme ça que les gens pourront te respecter», soutient-il.
Une bonne nouvelle pour ses fans. En suivant le chemin tracé par son destin, le spécialiste du One man show ambitionne de sortir sa deuxième auto-production en vidéo après celle de 2009 intitulé : «l’hymne nationale du rire ». Le titre de cette nouvelle production est : « Pouvoir et opposition : du rêve ou du concret». Il y traite, bien évidemment, sous un ton humoristique, des thèmes ayant rapport à l’actualité.
«L’ambassadeur du rire » a aussi dans l’agenda, un sketch dénommé « les visas du rire».

IBRAHIMA BA

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