dimanche 11 avril 2010

conference de l'EJPO


CONFERENCE DE L’EJPO
THEME : HEURS ET MALHEURS DE LA CONSTUTITION EN AFRIQUE
Dans le cadre de ses activités d’animations scientifiques et culturelles, le laboratoire d’Etude juridique de la faculté des sciences juridiques et politiques (l’EJPO) a organisé ce samedi une conférence sous la houlette de son directeur le professeur Demba Sy sur le thème « Heurs et Malheur de la Constitution en Afrique ». Cette séance a été animée par Monsieur Ameth Ndiaye, Docteur en Droit et Maitre Associé à la Faculté des sciences juridiques et politiques.
Conscient de l’enjeux majeur de l’impact de la constitution dans la stabilité politique en Afrique, le professeur Amath Ndiaye n’a pas trouvé mieux que de poser une réflexion pointue sur la problématique de la constitution en Afrique.
Abordant le thème de son exposé « Heurs et Malheur de la Constitution en Afrique ». Monsieur Ndiaye soutient « qu’avec la constitution nous sommes au début et à la fin de histoire des sociétés africaines modernes, il n’y a pas de jour ou on ne fait pas allusion à la constitution, il n’y a pas un jour ou elle n’est pas magnifiée, blâmée ou contrariée»
A en croire le Docteur en droit, cela pose aujourd’hui la grande nécessité d’y réfléchir afin d’apporter des solutions.
Toutefois, il est revenu sur l’orthographe des mots « Heurs » qui ne signifie nullement l’heure du temps encore moins l’heurt qui signifierait choc, rencontre ou opposition. Mais ici Heurs veut dire une manière de replonger le monde dans la nécessité d’appréhender les concepts et notions. Heurs est un terme latin qui a trait au bonheur, à l’espoir.
Pour Monsieur Ndiaye, notre bonheur ou notre malheur aujourd’hui est un jeu de mot, la problématique de la constitution en Afrique montre un antagonisme apparent, tiraillé entre le bonheur et le malheur. Presque un peu partout en Afrique des hommes et des femmes s’organisent pour s’éterniser au pouvoir, la constitution est tripatouillée, révisée, avec des coups d’Etats, qui ne sont jamais promptes au respect de la constitution.
Par ailleurs, il a magnifié et a salué l’exemple du Mali et du Bénin qui sont une référence pour les autres pays africains en termes de respect de la constitution.
« Notre problème majeur ce sont les hommes qui nous dirigent » souligne t-il, une façon de montrer la grande responsabilité de nos dirigeants qui malmènent la constitution.
Aussi, il a remarqué une difficulté majeure due à un manque de ressources humaines avant d’ajouter « qu’il faut formater un nouveau citoyen dans l’espace universitaire avant d’inviter les gens à une culture de la démocratie ».
Dans son intervention, le directeur du laboratoire (LEPJPO) M. Sy a souligné que cette conférence constitue un complément de cours pour les étudiants de tous les niveaux. Et a fait s’avoir qu’en dehors de l’Etat l’opposition et la société civile ont également leur part de responsabilité dans la marche de la constitution. Il a aussi réitéré qu’il serait bon de repenser la constitution en l’adaptant à l’Etat et au peuple.
Même son de cloche pour Ahmadou Tidiane Ly secrétaire général de la faculté des sciences juridiques et politiques qui a noté des hauts et des bats de la constitution du à un problème de culture et d’application.


BA Ibrahima

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