mercredi 28 juillet 2010

DOCUMENTAIRE, DAKAR MIROIR D’UNE MEMOIR COLONIALE


L’architecture coloniale revisitée

En 26 minutes, Djembira Cheikh Mohamed plonge le spectateur dans une ville de Dakar à deux visages.l’un marqué par des architectures coloniales avec des rues baptisées par les colons et l’autres par des constructions modernes,des rues rebaptisées et gommant une partie d’une mémoire.

« Dakar, un miroir sur une mémoire coloniale » est un documentaire qui retrace l’histoire de la création de Dakar depuis la communauté lébou en passant par l’époque coloniale pour venir à la période post -coloniale.
Le spectateur est plongé dans des univers marqués par différentes périodes.
Une période aux architectures coloniales, avec des rues qui portent les noms des figures emblématiques de la colonisation (Albert Sarraut, André Pétavin, George Pompidou…).Mais c’est aussi une ville coloniale avec ses édifices à l’image du marché Kermel qui date de 1910, de l’hôpital Le Dantec 1912 du marché Sandaga etc.
Le documentaire c’est aussi Dakar sous un autre visage avec des rues rebaptisées (Blaise Ndiagne, Lamine Guèye, Hassan II). Un voyage à deux temps qui évitent le spectateur à une réminiscence, une rétrospection sur les processus de la construction de la ville.
L’objectif pour Djembira Cheikh Mohamed, le réalisateur est de jeter un regard pointu sur l’architecture et l’adressage urbain hérités de la colonisation.
Ainsi à travers ses interlocuteurs,il remet en question la manière dont certaines rues sont rebaptisées sans l’aval de la communauté.Car ne pas devrant être seulement des questions administratives.
« Dakar un miroir sur une mémoire coloniale » c’est aussi une comparaison entre Dakar et les autres villes du monde empreintes de l’histoire à l’image de la vielle Paris, de la vielle Rome etc.Une comparaison qui conduit le réalisateur à se livrer à la fin à une interrogation : « A quand la vielle Dakar ? »Et sur cette question Djembira est pessimiste, et son sentiment est la conséquence d’une culture de destruction des Dakarois et l’érection des immeubles à la place des édifices historiques. Le réalisateur rêve d’une ville dotée d’une cohérence urbaine faisant sa beauté.
Par ailleurs, pour plus de parité Djembira invite à ce que certaines rues soient rebaptisées sous les noms de certaines femmes qui ont marqué l’histoire comme Isseu Niang, Caroline Diop, Ken Bougoul.

lundi 26 juillet 2010

Hip Hop


BIDEW BOU BESS Signe son retour avec Ndoumbélane, la jungle

En prélude à la sortie de leur nouvel album, Ndoubelane, prévu le 29 juillet prochain, le groupe de Rap Bidew Bou Bess a présenté à la presse, samedi, au Duplexe, sa nouvelle production. Riche de 17 tires, l’album aborde des thèmes qui s’articulent autour du social, du spirituel et de la promotion de la santé des populations.
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Après avoir honoré le Rap sénégalais avec deux disques d’or Bidew Bou Bess revient sur la scène musicale avec un nouvel album intitulé "Doumbélane" ou la jungle. Cette nouvelle production est riche de 17 titres.Des titres à thème qui aborde des questions d’ordre spirituel, de la promotion de la santé des populations et la conscientisation des leaders politiques sur les vraies préoccupations des populations. Mais le social constitue également un souci du groupe.
En effet, « Ndoumbélane », la jungle est une musique au service de la communauté, qui fait des Omd (objectif du millénium pour le développement) un engagement sans mesure. En fait pour Bidew Bou Bess, l’art pour l’art n’a pas de sens. Et il a opté l’art pour le progrès. C’est pourquoi d’ailleurs l’atteinte des Omd 3, Omd 4, Omd 5, Omd 6 sont les préoccupations du groupe. Ce faisant, Baidy Sall, alias Master B n’a pas manqué de souligner volonté du groupe de servir la population. « On ne chante pas pour chanter, mais on chante pour enchanter. Nous versons dans le volet social car nous voulons une musique utile au service de la population. Notre combat est un combat noble, nous comptons sensibiliser les populations car nous sommes des porteurs de voix», a t-il laissé entendre .
Et pour le choix du titre de l’album « Doumbélane », il ajoute « Doumbélane, c’est la jungle, nous vivons dans un monde qui a l’aspect d’un jungle.Les forts terrassent les faibles. » Mais pour Master B, la solution face à cette loi de la jungle, c’est de s’armer du moral et de l’éthique pour s’en sortir.
Par ailleurs, ils ont précisé que leur 7 ans année d’absence était un retrait stratégique. Et ceci a conduit à la maturité du groupe, « c’est un album d’espoir, de confirmation de maturité et d’affirmation », a souligné Baidy Sall, alias Master B.
Il faut aussi noter que la sortie est prévue le 29 juillet.

dimanche 4 juillet 2010

Cérémonie de remise des attestations sur la toilette mortuaire

Cerfi pour compenser le gap


Les stagiaires du Cerfi ont reçu ce samedi leurs attestations de fin de formation sur la toilette mortuaire. Cette cérémonie a été présidée par Abdou Aziz Sy Al Ibn.À cette occasion le président du centre, le professeur Ravane Mbaye a souligné l’importance que constitue les soins du mort dans le droit musulman.


L’enceinte du centre d’études, de recherche et de formation sur l’Islam (Cerfi) était très étroite hier pour accueillir une marrée humaine venue assistée à la cérémonie de remise des attestations aux stagiaires dudit centre.
De nombreux chefs religieux et d’Imams étaient présents. Le cerfi a la vocation d’organiser des sessions de formation et des séminaires.Une façon d’offrir aux musulmans une bonne compréhension de certaines questions que l’on vit quotidiennement.
En effet, ce stage de formation a regroupé des dizaines d’imams, venus un peu partout à travers les différentes mosquées de Dakar.
Ainsi pendant une semaine, ces stagiaires au nombre de 81 ont subi la formation.Une formation sur le lavage funèbre, une obligation qu’un bon musulman ne doit pas ignorer. De l’avis du professeur Ravane Mbaye, par ailleurs président du centre la prise de soins du mort occupe une place particulièrement distinguée dans le droit musulman où le prophète (psl) lui accorde une importance significative.
« Le prophète (psl) invite à l’apprentissage de ses modalités qu’il a esquissées à travers ses hadiths qui définissent les contours de l’islam bien ancré dans les cœurs des vertueux serviteurs de Dieu qui en s’éclairant de ses enseignements les ont mis en application en se cramponnant au coran et à la sunna pour être ainsi épargné», a t- il dit.
Et d’ajouter que la marginalisation des valeurs religieuses et humaines à l’occasion des levées du corps, l’attente de la prière mortuaire et l’enterrement méritent une attention particulière.
D’où donc la nécessité de former des gens dans ces pratiques que le musulman vit au quotidien. Et puis les laveurs sont devenus de plus en plus rare.
Toujours à en croire, M.Mbaye les gens confondent coutumes et religion.
Le représentant du Khalife général des Tidiane Abdou Aziz Sy Al Ibn a abondé dans le même sens, en tirant à boulets rouges sur certains Imams qui n’ont aucune compétence pour diriger la prière. Ce faisant, il les invite à accroître leur connaissance par des séminaires de formation. Et il se dit même prêt à prendre en charge une partie des frais de la formation.
« Il faut former les Imams », a t- il laissé entendre.
Par ailleurs la promotion de Souleymane Mbaye, nom du parrain, est composée de 22 mentions très bien dont 4 femmes et 17 mentions bien.
Les stagiaires, heureux, n’ont pu retenir longtemps leur joie, qui se lisait sur certains visages.
El Hadji Ousmane Diagne, stagiaire « la formation tombe juste, par ce qu’on pensait à ça. Toutes nos attentes ont été comblées. Nous remercions vraiment le professeur Ravane Mbaye ». Et un autre d’ajouter « officiellement la formation, c’était par rapport à la toilette mortuaire, mais on a en reçu plus.Car, il y avait également comment doit-on assister une personne en agonie ainsi que les condoléances. Et puis la façon dont les gens poser certaines questions montrent qu’il y avait un besoin réel ».
Toutefois, pour sa prochaine session, le Cerfi compte enchaîner avec d’autres modules. Entre autre le zakat, l’héritage, le mariage et le divorce, le pèlerinage à La Mecque etc.

Ibrahima BA