Les passations de services entre les différents ministères sont presque terminées. Le nouveau gouvernement de l’ère 01 de Macky Sall s’est officiellement installé. Les jours se suivent mais ne se ressembleront plus pour le président de la République ainsi que son équipe. Lesquels sont appelés à relever des défis titaniques dont les enjeux sont bien inscrits dans le temps. Donc, inutile de rappeler qu’ils seront jugés en fonction des réalisations faites dans la mesure de l’horloge. Et que la pertinence de leurs œuvres sera évaluée à l’aune du temps comme leurs pairs. Face à la complexité des épreuves : difficultés financières, demande sociale, crise scolaire, redressement des institutions, la liste est loin d’être exhaustive, c’est une véritable course contre la montre qui s’est déclenchée. Tout pour venir à bout des cicatrices mal fermés de l’alternance du 19 mars 2000 nées des promesses avortées d’un peuple victime de plusieurs décennies de prison sans murs. Et le plus crucial de ces dossiers demeure celui de la Casamance où les œillets sont déjà fanés sous l’ère «Wadienne».
Il n’est jamais assez de le répéter, les défis sont énormes pour le nouveau pouvoir. Même si au demeurant, on affiche une confiance de guerrier. L’impossible est bien possible pour le premier ministre Abdoul Mbaye et son camarilla.
200 milliards, à en croire, le porte parole du gouvernement, Serigne Mbaye Thiam, seront nécessaires pour juguler les urgences du présent et tenir encore en haleine l’espoir du peuple Sénégalais. Lequel espoir est jailli du calice de la vallée de promesses de campagne du président de la République. C’est bien possible d’en trouver. Et ce, du moment où beaucoup de partenaires ont renouvelé leur confiance au pays de la Téranga. La banque mondiale entre autres partenaires de taille du Sénégal a déjà annoncé les couleurs. Et ce n’est pas tout. Macky Sall a reçu en audience en fin de semaine dernière, Claude Dauphin, le patron de la société de courtage pétrolier et d'affrètement maritime. Selon Baba Diao, l’un des conseiller du président, des négociations en vue de la mise en place d’une future usine de stockage du pétrole sont en cours. Ce qui laisse présager que le prix du carburant pourra baisser prochainement.
Enfin sur l’épineux et complexe dossier de la Casamance, le nouveau locataire du palais ne semble pas vouloir perdre du temps. A peine investit, sa première visite officielle s’est portée sur notre voisin : la Gambie. Un honneur fait à son homologue Gambien, Yaya Yammeh dont le principal but est d’arriver à une paix définitive dans cette partie verte du pays en proie à un conflit vieil de plus trois décennies. Le président Gambien a manifesté toute sa volonté de soutenir son pair dans cette perspective aux allures historiques. Si Wade avait promis de régler le problème, il ya douze ans, en 100 jours, Macky Sall bien qu’impatient d’être le premier président a fumé avec les rebelles le calumet de la paix et a trouvé une solution au plus long conflit d’Afrique, se veut prudent. Mais il reste déterminé à marquer la postérité sur la longue et complexe piste de la recherche du temps perdu par le président sortant, Me Abdoulaye Wade.
Ibrahima BA